jeudi, octobre 01, 2009

Le Projet X-Temple Juif à Jérusalem


Une stratégie à la César, conçue par lui et reprise par les empereurs qui ont succédé à ce Génie incomparable, inclassable. Une stratégie comparable à celle utilisée lors de la guerre des Gaules. Une signature évidente. Rome trouvait la Judée agréable, riche et à coloniser sans modération. Ports, routes, infrastructures, irrigation, et....esplanade du temple, un travail gigantesque de génie civil. Un Temple Juif oui, mais pour un temps seulement, juste celui de débusquer tous les ennemis de Rome dans la région et de les exterminer méthodiquement après un gros travail de renseignement pour essayer de n'oublier personne. Un rasage propre du temple après usage. Sauf que les Empereurs comme Caligula, Néron (Pas si fous que cela tous les deux) et bien d'autres, ne voulaient pas du X-Christ, et surtout encore moins du X-Contrat Social pour l'empire de ce patricien gauchiste de X-César.

Sur les traces de la Divinité au Masque Sans Visage ....


27 aout 413 av JC nous avons un 9 9 9 (dans le 27) Nikias rajoute 3 fois neuf jours soit un autre 9 9 9 soit 1998 l'année ou cette divinité m'a rendu visite pour me dire bonjour. en Juin donc ...facile de trouver le jour. Cette Divinité était donc bien présente pour l'éclipse totale de la pleine lune au dessus du camp des Athéniens ! Elle signe numériquement ses passages ! Mais cela n'est pas une surprise vu la toujours extrême précision de ses messages. Au fait, quand enlèverez vous ce masque? Oui, je sais, après l'apocalypse....C'est bien la Divinité au Masque Sans Visage qui insuffle à Nikias ce répit de 3 fois neuf jours pour leur permettre de s'occuper de leur âme. Nikias est moins superstitieux que je croyais. En fait, il est même très lucide.

La Divinité au Masque Sans Visage fait un clin d'oeil à Gylippe. Sa manoeuvre près du fleuve est contrée par les Thyrréniens. comment ont-ils fait pour savoir qu'il allait essayer de contourner
une position en passant par là, là ou on l'attendait le moins? Gylippe prudent a envoyé une avant garde pour vérifier que le passage était libre. cette avant garde est défaite par les Thyrréniens et gylippe n'insiste pas. c'est un bon tacticien qui sait qu'il ne faut pas insister lorsqu'une manoeuvre est découverte. C'est l'officier qui commande les Thyrréniens qui est intéressant.... la présence de la Divinité au Masque Sans Visage est perceptible dans ce qui n'est qu'une anecdote dans une guerre dont l'issue ne fait plus de doute. C'est bien dans le style de la Divinité au Masque Sans Visage, ce clin d'oeil à Gylippe. Une façon de dire:
"tu vois, je lis en toi et je sais même tout de toi".
999 + 999 = 1998

LA LUNE NOIRE DE SYRACUSE



J'avais montré comment le christianisme était bien une création du Pontifex Maximus Caesar et comment il avait signé son chef d'œuvre avec l'utilisation du chrisme XP, ou le X représente sa Xe légion, sa troupe d'élite, celle qui lui avait permis de remporter tant de victoires décisives.

Le Pontifex Maximus Caesar avait trouvé à Alexandrie ce qui se faisait de mieux dans l'Empire. Des érudits, des savants qui tous en savaient bien plus que nous ne pouvons même l'imaginer pour ce qui est des questions religieuses. Par exemple, ils connaissaient par avance et le lieu et la date de la venue de cet avatar nommé Jésus que le complot de Caesar allait "voler" aux juifs auxquels il était destiné. Leur capacité à "voyager" ne fait aucun doute.

Sont-ils venu? Ont-ils vu? Vont-ils vaincre encore?

Je trouve le Pontifex Maximus Caesar fort amusant et d'une incroyable subtilité. Sa stratégie lors de la bataille célèbre d'Alésia est unique en son genre. Un pari incroyablement risqué mais au bout une victoire décisive, définitive. Il existe bien des similitudes entre le complots de l'Apocalypse et les plans de Caesar à Alésia...

X la dixième légion, celle de Caesar,
XP le signe de Constantin,

oui mais le signe de Moïse sur les linteaux? X ?

Bienvenus donc dans la X-Apocalypse !

X, le chrisme de Caesar


Pour un Empire.

La lourde galère de Caius Julius Caesar, le récent vainqueur de Pharsale, accoste sur le port bruyant d’Alexandrie. Il est accompagné d’une minuscule flottille, pas même une légion. Certes, ses meilleures troupes d’élite, mais c’est bien peu. Le consul vient de rabattre son manteau rouge sur ses épaules. Le soleil est déjà haut. La fraicheur marine ne parvient pas à atténuer la chaleur étouffante de cette belle journée d’octobre. Caius Julius Caesar vient de lancer un nouveau coup de dés. C’est dans ses habitudes.
Son cerveau tourne quatre à cinq fois plus vite que celui d’un scribe habile à penser. Il n’a pas une cervelle, mais une ruche bourdonnante sous le crane. Il sent bien qu’il s’use à toujours cogiter, comparer, analyser, sans que lui-même ne puisse rien faire pour stopper cela. Il est né ainsi, avec cet encéphale monstrueux, comme d’autres naissent difformes.
Enfant, il avait vite remarqué qu’il avait toujours un coup d’avance. Il anticipait les réactions des autres parce qu’il pouvait toutes les prévoir. Un surdoué ! Il avait du cacher son don extraordinaire. Il avait joué au dandy, au faible, pour se protéger.
Il s’emmitoufle plus profondément dans son manteau et mâchonne le bord supérieur de la laine épaisse. Il pense, et c’est pour lui un réel plaisir que de penser. Il revoit la défaite écrasante de Pompée à Pharsale, la fuite de son rival et la décision qu’il a prise de le poursuivre sans prendre le moindre repos, pour ne point lui laisser le temps de reconstituer une armée. Il n’a que peu d’hommes avec lui et il sait que sa position n’est pas assurée.
C’est en cela que Caesar est le plus étonnant. Un plaisir cérébral total. Jouer des jeux complexes en situation d’infériorité. Quel plaisir que terrasser un à un ses adversaires et les voir obligés de poser le genou à terre, à ses pieds. Il se souvient de Vercingétorix, de ce fier gaulois, humilié à Alésia, alors même qu’il disposait de forces cinq fois supérieures. L’assiégeant s’était laissé assiéger, un coup unique dans les anales des stratégies militaires, un coup mortel.
Voici qu’il rejoue sa vie, face à ce Ptolémée XIII et à ses ministres, le général Achillas et ce fourbe de Pothin, l’eunuque. Les informations dont il dispose ne sont pas complètes, mais Caesar possède un autre don, un don extraordinaire, il sait voyager en esprit. Il est donc « venu » à Alexandrie, lors de la traversée de la Méditerranée sur sa petite flottille de guerre.
Oui, il a toujours su rêver et se déplacer en esprit pour évaluer une situation ou une position militaire. Un médium exceptionnel. Il sait ce qui se trame et il n’ignore rien du danger. Il sent que Pompée est déjà mort et son âme en est révulsée. Cette Asie toute en fourberies, trahisons, hypocrisies, il ne l’aime pas. Elle pue la lâcheté.
Son fidèle Lucius, lui annonce l’arrivée d’une ambassade.
« Ils n’ont pas trainé », rumine Caesar qui sent une colère sourde l’envahir. Il se souvient de la trahison des satrapes Narbazane et Bessos, les vils, qui n’avaient pas hésité à trahir leur Roi, Darius III, espérant s’attirer les faveurs d’Alexandre le Grand. Il se souvient que le conquérant plein de mépris les avait fait exécuter comme des chiens.
« Qu’il en soit de même avec ce Ptolémée XIII, cet Achillas arrogant et ce castrat de Pothin !». La rage lui bout dans les tempes. Il n’accepte pas que des vers de terre aient pu décapiter un Consul de Rome et laisser son corps sans sépulture, sans honneurs.
Les ambassadeurs sont mielleux, suaves, puants, tout couverts de pierres, d’or et d’étoffes précieuses, tout en courbettes et facéties. Ils lui répugnent autant que des cafards. Il se dégage de son manteau et va au devant d’eux, hautain et affable. Caesar est Caesar. Il sait nager dans les nids de vipères depuis l’enfance. Il sait tuer d’un sourire, il sait contrôler tous les muscles de son visage pour ne jamais trahir ses émotions. Un joueur froid, implacable, qui aime laisser croire à ses adversaires qu’ils peuvent gagner pour mieux les duper.
Oui, il aime jouer, à la guerre comme en amour. Il jouit de son infériorité bien visible, il jouit de savoir qu’Achillas et Pothin, sont déjà tombés dans son piège. L’Egypte va devoir se soumettre. Ce n’est plus qu’une esclave lascive qui se prépare à écarter les cuisses face à son maître.
Les ambassadeurs lui offrent la bague de Pompée, celle qui sert à sceller le courrier ou les ordres. Ils pensent faire plaisir à Caesar qui est pris d’un accès de violente migraine. Il n’en montre rien, pas même un rictus. Il feint de se réjouir d’apprendre que son fier rival est mort. Il écoute patiemment le récit, demande des détails. Il sonde les cerveaux hypocrites des Egyptiens tout en courbettes. C’est là, directement dans leurs psychés, derrière leurs yeux fardés, qu’il arrache les informations cachées.
Et déjà mille stratégies, mille options, mille intrigues, analysées une à une, sans rien omettre, avec une rapidité qui défie tout entendement. Peu à peu, au bout de ce voyage mental, une certitude émerge comme une île sortie des brumes : Cléopâtre. Comme aux échecs, elle sera sa reine, la pièce qui ne sort que tout à la fin pour terrasser le roi adverse d’un coup fulgurant.
Il « voit » cette jeune femme, il sent son odeur caramel, il devine son caractère, il évalue la peur qu’elle suscite chez ces deux ambassadeurs, la crainte qu’ils en ont. Il caresse en esprit les courbes de son corps agile. Elle est l’épouse et la sœur de Ptolémée XIII mais il devine qu’elle est encore vierge. Il est venu, il a vu, et il a décidé très vite d’en faire son alliée. Une femme Pharaon d’Egypte ! L’idée lui plait.
Quelques mois plus tard, le sort de ce pays multimillénaire est réglé. Cela n’a pas été facile. Il s’en est même fallu de peu qu’il ne connaisse sa première défaite. Il se souvient de sa fuite à la nage de l’île de Pharos pour éviter d’être capturé. Il se souvient de l’incendie de la flotte Egyptienne et d’une partie de la ville, de la destruction de la Grande Bibliothèque, merveille parmi les merveilles. Mais il a vaincu, sans demander aucun renfort de Grèce ou de Sicile.
Il vient de faire exécuter ses ennemis. Son cœur est apaisé. L’assassinat sordide de Pompée, le consul, général et héros de Rome, l’époux de sa propre fille Julia, est vengé. Il s’est débarrassé de son rival sans avoir son sang sur les mains. Il a eu un motif légitime pour déclencher la guerre. A présent un pays richissime et sa reine, aux charmes éblouissants, sont entre ses mains.
Cléopâtre dort paisiblement sur son épaule, comme toujours après avoir fait l’amour, une vraie chatte qui se love et s’abandonne. Caesar écoute sa respiration paisible et s’enivre de son odeur caramel. Elle sent si bon ! Il caresse les cheveux très courts de la jeune femme qui a ôté sa lourde perruque, ses fards et parures. Elle se donne entièrement à son amant et maitre, plus âgé d’une trentaine d’années.
Caesar l’a dépucelée. Entre ses reins, il a exploré bien des plaisirs. Elle a été heureuse de découvrir cela avec un homme mûr, plein d’expérience, qui garde en toute circonstance son contrôle.
Mariée à son frère, de dix ans plus jeune, elle étouffait de n’être qu’une reine d’apparat. La mort par noyade de Ptolémée XIII est une vraie délivrance. Elle apprend très vite avec Caesar et se donne sans calcul. Elle est en confiance, même si son instinct lui recommande la prudence.
Le Consul de Rome a fait venir deux autres légions pour assoir son autorité sur l’Egypte. Il confie l’administration de ce protectorat, à ses officiers. Il n’a pas jugé bon de créer une véritable province romaine. Il se méfie d’un gouverneur qui aurait vite pris trop de liberté.
Impressionné par l’intelligence de Cléopâtre, il préfère garder ce territoire pour lui même et sa jeune maitresse. Par prudence et pour respecter le protocole, il a accepté son mariage avec un autre de ses frères, Ptolémée XIV. Une façon d’essayer de limiter son ambition qu’il devine redoutable. La confiance de Caesar n’est jamais sans limites.
Quelques minutes seulement après avoir fait l’amour, la cervelle monstrueuse de Caesar reprend son bourdonnement. Son cerveau fait un bruit de fond qui l’épuise à force de travailler sans cesse. On dirait le bruissement des feuilles d’un gros chêne sous le vent. Il n’a d’autre choix que de s’en accommoder, un peu comme un marin qui ne prend plus garde à la mer sonore. Se concentrer sur les combinaisons incessantes est une façon de soigner le mal par le mal.
Trois projets l’absorbent totalement en ce moment.
Le premier est simple, il doit terminer la guerre contre les partisans de Pompée et les Républicains. Il rêve d’assoir définitivement son pouvoir comme dictateur et devenir de fait le premier empereur de Rome. Mais il doute avoir assez de temps pour réaliser cela? Il lui faut d’abord reprendre toutes les provinces et territoires d’Asie Mineure, d’Afrique du Nord et d’Espagne. Il lui faut traquer partout les partisans de Pompée et les républicains jusqu’à leur reddition complète.
Mais cela ne sera pas suffisant. Il n’est pas aimé à Rome. Son intelligence, son ambition génèrent de la peur chez ses compatriotes. C’est finalement à Rome qu’il est le plus en danger.
Il caresse encore les cheveux de sa compagne et s’étire longuement. Il savoure le bonheur de se détendre dans ce lit moelleux. Ici il est en paix. Cette jeune reine qui se donne totalement le comble. Il peut se laisser aller et être lui-même. Cela n’a pas de prix. Oui, Rome est bien le danger, le plus terrible de tous ! Il n’ignore pas que des glaives ou des poisons mortels l’attendent.
Et si… Un sourire amer se dessine sur ses lèvres serrées. Et si…
« Oui, c’est cela, je pourrais utiliser cette haine pour dissimuler un suicide, mon suicide, en assassinat. L’idée me plait bien de berner mes adversaires une dernière fois, en me servant d’eux. Cette fois, le coup mortel sera pour moi, mais je n’y trouve que des avantages… ».
Il sait qu’il est condamné, non pas à cause de la haine de ses ennemis qui pullulent à Rome, mais par la maladie. Son cerveau dégénère, il s’use, il fatigue de plus en plus et perd progressivement toutes ses facultés prodigieuses. Il ne supporte pas cette déchéance lente qui gagne du terrain, sournoisement, insidieusement, sans qu’il ne puisse lutter.
Son deuxième projet est donc de tirer un avantage de cette maladie dégénérative qui le ronge, dans ce qu’il a de plus précieux, son intelligence. Les crises d’épilepsie sont toujours plus violentes et plus rapprochées. L’idée que ses ennemis puissent se gausser de lui, le rend fou de rage.
« Oui, plutôt un suicide ! Camouflé derrière un assassinat ! Ce sera moi le vainqueur, in fine. Il me faut juste trouver un héritier apte à continuer la marche vers l’empire ». Il ferme les yeux et se déplace en esprit. Il voit des légions étincelantes dans le soleil. Août ! Octave ! Son jeune neveu aux yeux bleu acier.
Il caresse le corps souple de Cléopâtre. Sa verge est dressée. Il a de nouveau une puissante envie des hanches généreuses de sa douce compagne, de son vagin étroit qui ruissèle de cyprine parfumée. Il est fou de ses odeurs intimes.
Il la retourne et la pénètre d’un coup, sans le moindre préliminaire. La jeune reine d’Egypte lui enfonce ses ongles dans le dos et rugit comme une panthère. Caesar n’est pas long à venir. Il n’a que faire du plaisir de la jeune femme. Il hurle comme lorsqu’il charge à la tête de sa Xe légion, sa préférée, celle des vétérans, celle qui ne recule jamais. Il retombe d’un coup, tétanisé. Sa tête est sur le point d’exploser. Une extase totale.
Cléopâtre aime être possédée ainsi, comme une esclave, sans le moindre égard. Elle aime les choses fortes, excessives, passionnées, sans limites. Elle jouit à son tour, inondée par le sperme de Caesar.
« Donne-moi un fils », lui glisse t’elle à l’oreille.
« Il sera à la fois Pharaon et ton héritier, l’empereur de Rome ! ».
Caesar est redevenu Caesar d’un coup. Son cerveau a repris sa danse entre mille hypothèses.
« Elle a un don certain. Elle lit dans mes pensées ».
Cléopâtre connait tous les langages d’Asie et même au-delà, sans jamais avoir donné l’impression de les apprendre. Voilà que depuis trois ans, elle s’exprime dans un latin parfait, académique, très pur, le latin des aristocrates. Rome ne lui a pas envoyé de précepteur. Elle doit lire dans le cerveau des autres et comprendre directement leurs pensées, dans leurs langues. Une télépathe!
Cléopâtre projette directement dans le cerveau de Caesar des images mentales. Le grand rêve d’Alexandre le Grand : unir l’occident et l’orient. Dix mille noces en une nuit. Elle essaie de le manipuler. Un Imperator, son propre fils, héritier unique, à la tête du plus grand empire de l’histoire, des colonnes d’Hercule au royaume des Perses.
Il sourit, Il n’est point dupe. Il s’est mis à rêver lui aussi et il sent que Cléopâtre « est » dans ses images mentales, qu’elle les voit toutes, grâce à ses dons. Il lui expose donc son troisième projet, le plus secret de tous.
« Un héritier ne suffit pas, il faut aussi un ciment fort, un béton. Cet empire est composé de trop de peuples différents, de trop de religions, coutumes, cultures, langages et dialectes. Il s’en compte des milliers. Il ne peut tenir bien longtemps face aux pressions internes ou externes qui sont colossales.
Et puis, il ne faut pas oublier les classes sociales. La situation des esclaves est explosive. La révolte de Spartacus reste gravée dans toutes les mémoires. A tout moment, l’empire peut être submergé. La répression et la terreur ne sont pas la solution au problème de l’esclavage. Il faut un baume pour adoucir et apaiser cela. »
Cléopâtre enchaine aussitôt à haute Voix. C’est la magie d’un dialogue entre paranormaux. Ils peuvent passer du mode télépathe au mode auditif, sans jamais perdre le fil.
-Et si tu devenais à la fois empereur et seul représentant des dieux sur terre, comme mes illustres aïeux, Ramsès II par exemple?
-Non, j’ai en horreur cela. Le rôle de l’empereur c’est la politique, l’économie, la guerre, pas les fariboles sur les Dieux. A tout mélanger, Il existe un fort risque de basculement dans la folie. Je désire autre chose. Une religion unique pour tout l’empire. Un joug léger, social, humain. Une séparation complète du politique et du religieux.
-Mais cela n’existe pas, répond Cléopâtre. Il te faut créer une chose neuve qui puisse être acceptée par tous les peuples et toutes les classes, dans toutes les sociétés. Autant le dire tout de suite, c’est une chose bien impossible.
-oui, mais j’aime les utopies. Je ne peux m’appuyer sur aucun des cultes existants car ce serait établir une forme de domination d’une culture sur une autre. Non, il me faut du neuf.
-Et si tu faisais une sorte de mélange de toutes ces religions d’Europe et d’Asie, pour créer une illusion de nouveauté seulement, avec des messages simples, compréhensibles et acceptables par tous.
-C’est possible, mais un prophète est indispensable. Pas de grande religion sans un initiateur. Il me faut un Moïse ou un Zarathoustra.
-Pourquoi pas un nouveau né ?
Décidément Cléopâtre ne lâche jamais sa proie. Caesar ne l’écoute plus. Il est reparti dans un rêve. Il voit une étoile tomber du ciel. Il imagine un prophète puissant, un magicien, capable de changer le monde par la force de son seul verbe.
Cléopâtre sourit et dit en clignant ses yeux étincelants comme des diamants noirs :
-Finalement cela ressemble à de la médecine. Tu as de la chance, nous avons ici, à Alexandrie, les meilleurs savants du monde pour ce qui concerne les sciences et les religions. Depuis la destruction de la Grande Bibliothèque, ils sont devenus oisifs et bien impatients de reprendre du service. Il te sera facile de choisir.
Elle embrase le front brûlant de son amant et continue :
-Ce projet, le plus fou jamais sorti d’un cerveau humain, mérite ce qu’il y a de mieux. Il ne faut pas lésiner sur les moyens. Créer une religion qui soit crédible et universelle pourrait bien être ta plus grande conquête, mon Caesar. Ton chef d’œuvre !
-Oui, mais personne ne le saura jamais. Tous devront ignorer qu’au départ, il s’agissait d’un projet d’hommes et non pas des Dieux.

Cléopâtre VII.

Tout l’orient s’embrase doucement. Un vent frais souffle un peu de fraicheur marine. Caesar est en forme et heureux. Il n’a pas mal à la tête. Il aime se promener tôt le matin dans les jardins d’Alexandrie, accompagné de ses scribes. Il dicte son courrier tout en marchant le long des allées odorantes, parmi les roses et les palmiers. Il est infatigable.

De retour, il se fait servir un repas copieux sur la terrasse du palais. Des viandes rôties, du pain, du vin et une soupe de légumes très épicée. Ses officiers viennent prendre des ordres. La guerre contre les partisans de Pompée, les Républicains hostiles, continue. Il prépare déjà sa nouvelle campagne vers les provinces d’Asie. Il doit partir mater Pharnace, l’ambitieux, qui vient de faire sécession avec son petit royaume du Pont, sur les rives de la Mer Noire.

Cléopâtre VII, reine d’Egypte, plus belle et désirable que jamais, vient lui rendre visite, à peine vêtue d’une robe immaculée, en fine étoffe de lin, qui ne cache rien ou presque de ses charmes. Elle est rayonnante avec ses yeux couleur diamants noirs qui lancent des éclairs sous le soleil. Elle se love contre Caesar, sans s’occuper des scribes et des officiers, comme s’ils n’existaient pas. Elle vit ses passions sans la moindre retenue.

_ Quand partons nous pour ce voyage sur le Nil majestueux que tu m’as promis ? Je suis si impatiente.

_Moi aussi répond Caesar, juste quelques problèmes à régler. Ensuite, je serais tout à toi, pour ce que je considère comme mon seul repos depuis bien longtemps.

_Puis-je t’accompagner lors de la visite que tu dois faire aujourd’hui à ton service des affaires religieuses.

_Ah, tu es au courant ! Caius Julius Caesar feint la surprise, mais il n’ignore pas que Cléopâtre, avec son don exceptionnel de télépathe, sait lire ses pensées les plus intimes.

_Oui, je suis cette affaire de près, elle m’intéresse beaucoup. Je suis aussi jalouse de Calpurnia Pisonis, ton épouse officielle, qui t’aime passionnément, et je suis en souci à cause de cela. Je préfère ne perdre aucun des bons moments que nous pouvons passer ensemble.

_Tu ne devrais pas. Ce n’est qu’un mariage politique, mais c’est une bonne épouse. Avec toi, c’est l’amour total. Jamais je n’avais connu cela auparavant.

_Mais je lis dans ton esprit tes craintes. Rome ne m’acceptera jamais. Je ne serais pour le Sénat qu’une reine esclave, tout juste bonne à être trainée en triomphe et être exhibée comme une prise de guerre.

_Tu vois juste hélas. Oublions cela et partons tout de suite nous occuper de ce « service » qui te tient à cœur, à toi aussi. Il sera sous ta garde et c’est un gage de réussite pour moi. Profitons de cette belle journée. Je suis si heureux d’être avec toi.

En cela, Caesar est sincère. Avec Cléopâtre, il a retrouvé une seconde jeunesse dans ses reins. Il la désire comme jamais il n’a désiré aucune autre femme.

Ils décident de commencer par une visite du tombeau d’Alexandre le Grand. Ils y vont souvent, pour se recueillir. Caius Julius Caesar ne croit pas aux Dieux, tels qu’ils sont présentés dans les cultes officiels. Pour lui, ce ne sont que paroles vides et idolâtrie. Le tombeau du Macédonien illustre, c’est autre chose. Cela lui rappelle la vanité des hommes. Il aime se souvenir que lui aussi, l’homme qui rêve de devenir le premier empereur de Rome, n’est que poussière face à l’éternité.

Ils se font conduire sur un char de combat Egyptien, tiré par deux magnifiques purs sangs arabes, accompagnés par des légionnaires à cheval. Ils arrivent à l’intersection de deux très larges avenues. Au centre, un tumulus et une splendide tour de marbre coiffée d’un dôme en forme de pyramide couvert de feuilles d’or fin.

Caesar saute prestement à terre et tend la main à sa compagne. Il lui semble avoir trente ans de moins, avec cette jeune femme amoureuse qui l’éclabousse de son bonheur. Ils entrent. Le tombeau est là, majestueux.

Ptolémée IX, à court d’argent, avait fait changer le sarcophage d’origine, tout en or massif, pour un autre, plus modeste, en verre. Mais pour Caesar, ce n’est que mieux. La momie revêtue de la fière armure, de la bague du grand Roi, de la ceinture en or du conquérant qui écrasa Darius III à Gaugamèles, n’en est que plus visible. Il se recueille et ne dit mot. Il serre très fort la main si douce de Cléopâtre qui pose sa tête contre son épaule.

La reine est de nouveau prise de tendres émois, de chaleurs indomptables dans le bas ventre. Elle se met à onduler comme une couleuvre amoureuse. Elle glisse sa main vers l’entrejambe de Caesar qui gonfle aussitôt. C’est ainsi entre eux depuis leur première rencontre. Ils font l’amour partout, tout le temps, sans aucune gène, sans aucun respect des protocoles. Ils n’ont que faire du voyeurisme des gardes. La reine baise et veut que tout Alexandrie le sache.

Elle adore être dominée physiquement, comme pour mieux faire comprendre à Caesar qu’en fait c’est bien lui l’esclave, et non pas elle. Elle se place devant l’illustre consul de Rome et offre ses fesses bien galbées. Il ne peut résister. Sa verge est trop gonflée de désir face à cette croupe ferme qui se donne. Il la trousse sur le tombeau même d‘Alexandre le Grand.

Il s’enfonce comme un sauvage dans les fesses de la reine Lagide qui n’a pas du sang grec dans les veines pour rien. Il explose de plaisir dans un long râle. Faire l’amour, par un paradoxe, fait du bien à son cerveau hypertrophié, comme si cela vidait tous les problèmes. Il s’effondre sur la jeune femme, encore fiché en elle et sombre dans un court sommeil. Elle ne bouge plus, pour le laisser récupérer. Elle est heureuse de sentir le sperme chaud couler entre ses reins.

_ Drôle de façon de venir se recueillir, mon Caesar, lui dit-elle en l’embrassant, lorsqu’il reprend ses esprits.

_Alexandre le grand voulait réunir l’occident et l’orient par le lien sacré de l’amour. Nous ne pouvions pas mieux faire, pour lui démontrer qu’il voyait juste. Il n’a que faire des pensées froides. Même à travers le verre, je sens sa « chaleur ».

_Oui, moi aussi, je sens qu’il brûle encore. C’est magique. Il me semble entendre ce chant d’Homère ou Achille dit qu’il préférerait être berger et le dernier des hommes plutôt que mort.

_Oui, j’entends aussi ce chant. Mais viens, partons, nous avons encore beaucoup à faire.

vendredi, mai 01, 2009

Le Blog de l'Apocalypse

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